Intermède du 2 septembre 2021

Du fait des mauvaises nouvelles dues au célèbre variant delta, j’ai revu le portefeuille Adapera :

  • Remplacement de Booking par Sartorius Stedim Biotech.
  • Le compte ne tombant pas exactement, j’ai utilisé le reste pour renforcer mes positions sur Sherwin-Williams.

A ce jour, la répartition du portefeuille Adapera est donc la suivante :

  • Accenture 30%
  • Apple 29%
  • Sartorius Stedim Biotech 13%
  • Sherwin-Williams 28%

Les titres Booking n’avançaient pas (+5% en six mois) et surtout, les conclusions de l’étude de la flambée épidémique en Israël indiquaient qu’en présence du variant delta, l’immunité collective ne serait atteinte qu’avec un taux de 90% de vaccinés. J’ai donc révisé mon jugement sur une sortie de crise épidémique au second semestre (même si la reprise économique est déjà là pour la majorité des entreprises). Les résultats de Booking devraient donc rester en-dessous des attendus. Logiquement, j’ai remplacé ce titre par celui d’un équipementier pharmaceutique, Sartorius Stedim Biotech (cela m’évite de parier précisément sur un laboratoire précis).

Pour la petite histoire car il est évidemment trop tôt pour se satisfaire, en 2 jours, le titre Sartorius a déjà progressé de 2%.

A suivre…

Lettre n°2 de mai 2021

Voici venu le temps d’un premier état des lieux sur nos conseils d’investissement.

Avertissement quant au recul à avoir. La méthode d’investissement Adapera cherche une rentabilité sur le long terme, soit 10 à 15 ans. Donc, quelles que soient les constatations que nous pourrons avoir sur ce premier bilan, positives ou négatives, elles seront à relativiser.

Ceci dit, constatons :

L’indice Adapera fait mieux que quasiment tous les indices. Il arrive légèrement en-dessous de l’indice de la bourse de Paris, le CAC 40.

1er janvier 202130 avril 2021
Adapera10001119 (+11,9%)
Nasdaq1288813 963 (+8,3%)
S&P50037564 181 (+11,3%)
DJ3060633875 (+10,7%)
CAC4055996269 (+12,0%)

Si l’on compare par rapport à quelques titres phares, notre indice arrive après 5 d’entre eux, et avant les 4 derniers : il est donc en milieu de peloton, ce qui est un résultat assez classique pour un indice (dont la valeur est la moyenne pondérée de ses composants).

TitresS&P 500Nasdaq 100DJCAC 401er janvier 202130 avril 2021
AppleXX132,69 $131,46 $ (-0,9%)
MicrosoftXX222,42 $252,18 $ (+13,4%)
AmazonXX3256,93 $3467,42 $ ( +6,5%)
Home DepotX265,62 $324,00 $ (+22,0%)
Unitedhealth GroupX350,68 $399,52 $ (+13,9%)
Goldman Sachs GroupX263,71 $348,29 $ (+32,1%)
LVMHX513,10 €626,20 € (+22,0%)
L'OréalX313,20 €341,65 € (+9,1%)
SanofiX78,70 €87,27 € (+10,9%)
Adapera10001119 (+11,9%)

Donc, les résultats d’Adapera sont encourageants : il fait mieux que les indices américains, qui sont sur le long terme plus haussiers que l’indice parisien et parvient quasiment à la même valeur que ce dernier (0,1 point de différence), qui a connu une des plus fortes hausses de son histoire. Et cela, sans aucune stratégie risquée et sans aucun frais de vente ou d’achat puisque je n’ai effectué aucun arbitrage depuis janvier. Bref, avec l’esprit tranquille.

Parlons un peu d’actualité maintenant.

Tout d’abord, la rotation sectorielle.

Les valeurs tech qui ont battu des records pendant l’épidémie sont relativement délaissées au profit de valeurs plus traditionnelles qui attendaient l’arrivée des mesures de déconfinement.

Adapera est constitué d’un quart de Sherwin-Williams, entreprise qui vend de la peinture. Et d’un quart d’Accenture qui, bien qu’elle exerce ses activités de conseils dans la tech n’est pas elle-même une valeur tech.

Disons que le tiers d’Adapera repose sur de l’activité traditionnelle. Ce n’est pas négligeable et cela explique les bons résultats de ce début d’année.

Toutefois, je crois fermement à la capacité de production de richesse de la tech.

Quand Sherwin-Williams se développe et accroit son business, il ne peut que devenir le plus gros vendeur de peinture au monde. Certes, il produit d’autres matériaux de construction et une entreprise de ce type pourrait aller jusqu’à investir toutes les branches du bâtiment et du bricolage… mais c’est tout.

Quand Apple crée un smartphone, au début, c’est principalement pour permettre de téléphoner.. puis d’accéder à ses mails et à son agenda… puis de prendre des photos… puis de passer des heures à regarder des vidéos ou jouer… puis d’avoir une solution de paiement… etc. Et toute la mine d’or étant dans le développement du « etc. »

Quand Booking permet de réserver des chambres sur l’ensemble de la planète, il devient « propriétaire » d’une partie de la valeur de chacune des chambres qu’il permet de louer. D’une toute petite partie, le montant de la location allant principalement au propriétaire… mais d’une toute petite partie de toutes les chambres qu’il parvient à faire louer. Soit une richesse colossale.

Second sujet d’actualité, évidemment, la fameuse inflation.

Montera ? Montera pas ? Jusqu’où ?

Le relèvement actuel de ce monstre redouté est du aux effets de sortie de la pandémie. Les entreprises ont du adapter leurs locaux et leurs modes de production, certains circuits de distribution sont perturbés, des employés qui oeuvraient dans des secteurs qui ont fermés durant de nombreux mois ont quitté leur poste pour une autre activité, les Américains quittant les centres-villes s’achètent une deuxième voiture… multiples facteurs qui devraient s’apaiser dans les prochains mois et la fin (progressive) de l’argent facile (autre écueil).

Mais n’oublions pas que l’arc se tend. En Chine, la population vieillit rapidement. Les mesures gouvernementales ne parviennent pas à convaincre les nouvelles générations de faire un deuxième ou un troisième bébé dans un pays où la solidarité familiale joue à plein et où très peu de personnes âgées bénéficient de l’aide sociale. La famille doit conserver ses économies pour aider les parents. La Chine perd quasiment 1% de sa population active par an. Par ailleurs, cette population s’enrichie et les entreprises trouvent toujours plus de débouchés dans leur pays.

Là est le réel mais plus lointain risque d’inflation, quand la main d’oeuvre chinoise bon marché qui irrigue le monde de produits à bas coût de production depuis 30 ans verra son débit diminuer… ou ses prix augmenter.

Toutes ces considérations et les analyses des résultats des composants d’Adapera me conduisent courageusement à ne rien changer dans mon indice.

C’est en vous souhaitant de bonnes vacances que je vous donne rendez-vous en octobre, avec une analyse des résultats au 30 septembre.

 

 

Lettre n°1 de décembre 2020

Il faut bien une première lettre, la voici.

Jusqu’ici, les algorithmes de conseil d’investissement Adapera ont bien fonctionné, même dans une période aussi trouble que celle que nous traversons.

Je n’ai toutefois pas comparé leurs résultats à ceux du marché. Cela sera chose faite publiquement avec le site Adapera, destiné à recevoir, 2 à 3 fois par an, une lettre de conseil en investissement et à comparer les performances d’Adapera avec celles d’indices du marché.

Les indices servant aux comparaisons seront :

  • S&P 500 : le fait est que la sélection des titres Adapera porte fréquemment sur des valeurs américaines. Cet indice est le plus représentatif de la prise de valeur du marché américain.
  • Nasdaq : ces dernières années, les valeurs technologiques du marché américain ont été les plus performantes. Il est donc important de s’y comparer,
  • DJ : pour une référence historique,
  • et CAC40, pour une comparaison aux valeurs françaises, site français oblige.

Au 1er janvier 2021, nous avions les valeurs suivantes :

1er janvier 202130 avril 2021
Adapera10001119 (+11,9%)
Nasdaq1288813 963 (+8,3%)
S&P50037564 181 (+11,3%)
DJ3060633875 (+10,7%)
CAC4055996269 (+12,0%)

Il sera également intéressant de se comparer à quelques valeurs emblématiques, toutes dans les 3 premières pondérations des indices précédents.

TitresS&P 500Nasdaq 100DJCAC 401er janvier 202130 avril 2021
AppleXX132,69 $131,46 $ (-0,9%)
MicrosoftXX222,42 $252,18 $ (+13,4%)
AmazonXX3256,93 $3467,42 $ ( +6,5%)
Home DepotX265,62 $324,00 $ (+22,0%)
Unitedhealth GroupX350,68 $399,52 $ (+13,9%)
Goldman Sachs GroupX263,71 $348,29 $ (+32,1%)
LVMHX513,10 €626,20 € (+22,0%)
L'OréalX313,20 €341,65 € (+9,1%)
SanofiX78,70 €87,27 € (+10,9%)
Adapera10001119 (+11,9%)

La composition d’Adapera est la suivante :

1er janvier 202130 avril 2021
Accenture PLC27,9%28,7%
Apple Inc.29,6%27,1%
Booking Holdings18,2%18,8%
Sherwin-Williams24,1%25,0%
Fonds libres0,3%0,4%

Note de contexte

L’épidémie s’est disséminée dans le monde et a modifié la vie de chacun, depuis un an.

Toutefois, nous savons maintenant comment réguler la vitesse de propagation, et surtout, les premiers vaccins arrivent. Dans les pays industrialisés, la part la plus fragile de la population devrait être vaccinée au premier trimestre, et les vaccins, disponibles pour l’ensemble de la population, au deuxième trimestre.

La seconde vague refluera comme la première, avec l’arrivée des beaux jours, mais nous aurons d’ici un éventuel retour automnal une digue vaccinale.

Le retour des capitaux placés sur les entreprises actives dans le contexte de crise (pharmacie, distribution alimentaire, bricolage, GAFAM) vers les autres secteurs, et en particuliers les grands perdants que sont le secteur du tourisme et l’aéronautique commence déjà. Il devrait se concrétiser au premier trimestre et s’affermir au deuxième.

Sauf mauvaise nouvelle sur le front de la gestion de l’épidémie évidemment. En particulier, si une nouvelle souche virale émergeait qui soit insensible aux vaccins développés, l’économie repartirait pour une année d’atonie. Cette situation est toutefois peu probable, une dizaine de vaccins ayant été développés, à partir de techniques différentes.

Par l’intervention des banques centrales, l’argent se fait facile. Toutes les entreprises n’en bénéficient pas également. Du point de vue des aides publiques, ce sont évidemment les plus grands groupes qui ont le plus de facilité à mettre en marche les démarches nécessaires à la réception des fonds. Il en est de même pour les investissements des particuliers ou des institutionnels. Et cela est encore plus vrai aux Etats-Unis ou le relai des banques est moins fort qu’en Europe. Par ailleurs, dans certains secteurs tel que le tourisme ou la restauration, pour des entreprises cotées disposant de fonds propres et de la confiance des investisseurs, la crise actuelle sera l’occasion d’une forte consolidation du fait de la mise en faillite de nombre d’entreprises individuelles concurrentes. Booking, Airbnb, Mcdonald’s ou Starbuck auront un champ d’investissement considérable à partir du milieu de l’année prochaine.

 

Perspectives d’investissement pour le prochain semestre

Christmas Brings Union

Remarque préliminaire : chacun des titres mentionnés ci-dessous présente des qualités indéniables. Il s’agit déjà d’une sélection de titres entre les plus résilients et les plus performants. La sélection que je ferais parmi eux est une nouvelle optimisation, mais, pour peu que vous ayez la patience d’attendre cinq à dix ans, investir dans n’importe lequel d’entre eux devrait vous satisfaire. Bien entendu, je vous rappelle que les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.

Ces précautions rappelées, analysons quelques titres intéressants.

 

  • Accenture (IE00B4BNMY34)

Résilience : dans la médiane (200). Des dividendes dans la médiane  (3,2 $ pour un titre autour de 250 $).

Accenture a repris sa trajectoire d’avant le premier confinement. L’entreprise devrait retrouver de l’activité dans les secteurs de l’automobile et du voyage au second semestre 2021, mais sans plus qu’une autre entreprise de conseil en management. Intéressant, mais je privilégierai un autre titre, tel que Sherwin Williams, plus résilient, ou Home Depot, au dividende plus élevé.

Conclusion : Donc, à conserver si vous en avez, comme cela est mon cas, mais pas à acheter.

 

  • Apple (US0378331005)

Résilience basse (100) mais titre avec une forte croissance, conservée suite à son récent split. Du fait de sa notoriété, le titre devrait également fortement profiter de l’arrivée de nouvelles liquidités sur le marché. Attention toutefois, quelle que soit la qualité de l’entreprise, sa valorisation est notoirement excessive sur le long terme.

Conclusion : A acheter, ou conserver si vous en avez, comme moi.

 

  • Booking Holdings Inc. (US7415034039)

La plus haute résilience de notre sélection (3000). Evidemment, le groupe a pâti de la crise qui a particulièrement affecté le tourisme.

Toutefois, il est aujourd’hui proche de ses plus hauts.  Sans la crise, le titre aurait eu une valorisation encore plus forte : le second semestre 2021 devrait voir la reprise progressive du tourisme. Toute la difficulté est actuellement de savoir s’il faut se repositionner dès maintenant sur le titre ou dans quelques mois, l’hiver pouvant retarder les bonnes nouvelles sur le front de la lutte contre la COVID.

Un point d’attention : Booking ne verse pas de dividende. Personnellement, pour former mon portefeuille, je limite drastiquement la part de titres sans versement de dividende. Pour ceux suivants une même stratégie, un arbitrage pourrait être à réaliser entre les titres dépourvus de dividendes.

A titre personnel, j’ai choisi de sauter le pas en liquidant mes positions sur Netflix pour les réinvestir dans Booking.

Conclusion : à acheter, à moins que vous n’avez déjà des titres sans versement de dividendes, auquel cas il faudra peut-être arbitrer entre eux.

 

  • Dassault Systèmes (FR0000130650)

Résilience : dans la médiane (200).

Société spécialisée dans la fourniture de solutions logiciel pour le monde industriel, le cours de Dassault Systèmes  (+8,64 % sur un an) a pâti cette dernière année de l’impact de la crise sur l’activité de ses clients.

Le ciel devrait se dégager avec une meilleure visibilité de la fin des effets immédiats de la crise sanitaire. De nombreux clients auront à engager des optimisations de leur circuit de production, spécialité de Dassault Systèmes.

Conclusion : attendre, et conserver son souvenir pour le deuxième trimestre 2021. Par ailleurs, si Dassault verse un dividende, celui-ci est anecdotique (0,72 € pour un titre à 153 €). C’est une raison de plus pour ne pas se précipiter.

 

  • Home Depot (US4370761029)

Résilience dans la médiane (200). Home Depot offre des dividendes très respectables (6 $ pour un titre autour de 270 $).

L’enseigne de vente de matériel de bricolage a bien géré la période de crise et son activité est restée soutenue, voire, a légèrement profité de l’effet confinement avec l’adaptation nécessaire de certaines habitations au télétravail.

Concernant l’évolution du titre, il y a un risque d’affaissement si la sortie d’épidémie se confirme au milieu d’année prochaine, mais que le dividende compensera.

Conclusion : à acheter.

 

  • Netflix (US64110L1061)

Toujours la plus forte hausse de ses quinze dernières années parmi les titres résilients, malgré la chute de ses dernier mois.

Avec une résilience de 300, au-dessus de la médiane.

Netflix se reprendra. La crise sanitaire a juste fait accroître sa clientèle prématurément, et sa valeur avec.

La chute de la rentrée n’était qu’un rééquilibrage.

Le problème de Netflix est à l’échéance de quelques années : il s’agit de la concurrence des autres GAFAM parties sur le secteur de la vidéo en ligne avec retard, mais qui possèdent la puissance de leur propre écosystème. Le concurrent le plus sérieux étant Amazon.

Conclusion : à acheter.

 

  • Sartorius Stedim Biotech (FR0013154002)

Troisième plus forte hausse de ma sélection, sur 15 ans après Netflix et Booking, l’entreprise a évidemment profité de la crise sanitaire.

Elle a d’excellents fondamentaux, mais son cours est quasi vertical depuis le premier confinement (+110 % sur un an).

Avec une relativement faible résilience de 100 (par rapport à notre sélection, dont les titres ont déjà une résilience forte par rapport à l’ensemble du marché), le rééquilibrage arrivera inévitablement, reste à savoir quand entre le deuxième et le troisième trimestre.

Il s’agira alors de remettre ses billes sur des activités qui ressortiront de la crise, tel le tourisme avec Booking.

Conclusions : trop risqué selon moi de savoir exactement quand dans les 6 mois à venir le rééquilibrage aura lieu. Ne s’engager que si on accepte une potentielle perte sur l’année à venir.

 

  • Sherwin-Williams (US8243481061)

Une excellente résilience (800). Des dividendes légèrement au-dessus de la médiane (5,37 $ pour un cours à environ 730 $).

Comme Home Depot, Sherwin-Williams, sur une un secteur traditionnel (la peinture) a su négocier la crise. J’en ai et je les conserve.

Conclusion : à acheter si vous n’en n’avez pas.

 

Je vous donne rendez-vous pour notre deuxième lettre, en mai 2021.

Vous pouvez vous inscrire à la newsletter Adapera, que vous recevrez à l’occasion de chaque nouvelle lettre et du bilan annuel, et donc pas plus de quatre fois l’an.

Avertissement : les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. Un placement en bourse ne bénéficie d’aucune garantie ou protection et comporte un risque de perte en capital. Les éléments sectoriels et statistiques ne préjugent pas de la performance des entreprises des supports d’investissement. Ces articles ne reflètent que mes avis et vous présente les options d’investissement que j’ai choisies.

Je vous souhaite une excellente année 2021. Prenez soins de vous et de vos proches.