Voici venu le temps d’un premier état des lieux sur nos conseils d’investissement.

Avertissement quant au recul à avoir. La méthode d’investissement Adapera cherche une rentabilité sur le long terme, soit 10 à 15 ans. Donc, quelles que soient les constatations que nous pourrons avoir sur ce premier bilan, positives ou négatives, elles seront à relativiser.

Ceci dit, constatons :

L’indice Adapera fait mieux que quasiment tous les indices. Il arrive légèrement en-dessous de l’indice de la bourse de Paris, le CAC 40.

1er janvier 202130 avril 2021
Adapera10001119 (+11,9%)
Nasdaq1288813 963 (+8,3%)
S&P50037564 181 (+11,3%)
DJ3060633875 (+10,7%)
CAC4055996269 (+12,0%)

Si l’on compare par rapport à quelques titres phares, notre indice arrive après 5 d’entre eux, et avant les 4 derniers : il est donc en milieu de peloton, ce qui est un résultat assez classique pour un indice (dont la valeur est la moyenne pondérée de ses composants).

TitresS&P 500Nasdaq 100DJCAC 401er janvier 202130 avril 2021
AppleXX132,69 $131,46 $ (-0,9%)
MicrosoftXX222,42 $252,18 $ (+13,4%)
AmazonXX3256,93 $3467,42 $ ( +6,5%)
Home DepotX265,62 $324,00 $ (+22,0%)
Unitedhealth GroupX350,68 $399,52 $ (+13,9%)
Goldman Sachs GroupX263,71 $348,29 $ (+32,1%)
LVMHX513,10 €626,20 € (+22,0%)
L'OréalX313,20 €341,65 € (+9,1%)
SanofiX78,70 €87,27 € (+10,9%)
Adapera10001119 (+11,9%)

Donc, les résultats d’Adapera sont encourageants : il fait mieux que les indices américains, qui sont sur le long terme plus haussiers que l’indice parisien et parvient quasiment à la même valeur que ce dernier (0,1 point de différence), qui a connu une des plus fortes hausses de son histoire. Et cela, sans aucune stratégie risquée et sans aucun frais de vente ou d’achat puisque je n’ai effectué aucun arbitrage depuis janvier. Bref, avec l’esprit tranquille.

Parlons un peu d’actualité maintenant.

Tout d’abord, la rotation sectorielle.

Les valeurs tech qui ont battu des records pendant l’épidémie sont relativement délaissées au profit de valeurs plus traditionnelles qui attendaient l’arrivée des mesures de déconfinement.

Adapera est constitué d’un quart de Sherwin-Williams, entreprise qui vend de la peinture. Et d’un quart d’Accenture qui, bien qu’elle exerce ses activités de conseils dans la tech n’est pas elle-même une valeur tech.

Disons que le tiers d’Adapera repose sur de l’activité traditionnelle. Ce n’est pas négligeable et cela explique les bons résultats de ce début d’année.

Toutefois, je crois fermement à la capacité de production de richesse de la tech.

Quand Sherwin-Williams se développe et accroit son business, il ne peut que devenir le plus gros vendeur de peinture au monde. Certes, il produit d’autres matériaux de construction et une entreprise de ce type pourrait aller jusqu’à investir toutes les branches du bâtiment et du bricolage… mais c’est tout.

Quand Apple crée un smartphone, au début, c’est principalement pour permettre de téléphoner.. puis d’accéder à ses mails et à son agenda… puis de prendre des photos… puis de passer des heures à regarder des vidéos ou jouer… puis d’avoir une solution de paiement… etc. Et toute la mine d’or étant dans le développement du « etc. »

Quand Booking permet de réserver des chambres sur l’ensemble de la planète, il devient « propriétaire » d’une partie de la valeur de chacune des chambres qu’il permet de louer. D’une toute petite partie, le montant de la location allant principalement au propriétaire… mais d’une toute petite partie de toutes les chambres qu’il parvient à faire louer. Soit une richesse colossale.

Second sujet d’actualité, évidemment, la fameuse inflation.

Montera ? Montera pas ? Jusqu’où ?

Le relèvement actuel de ce monstre redouté est du aux effets de sortie de la pandémie. Les entreprises ont du adapter leurs locaux et leurs modes de production, certains circuits de distribution sont perturbés, des employés qui oeuvraient dans des secteurs qui ont fermés durant de nombreux mois ont quitté leur poste pour une autre activité, les Américains quittant les centres-villes s’achètent une deuxième voiture… multiples facteurs qui devraient s’apaiser dans les prochains mois et la fin (progressive) de l’argent facile (autre écueil).

Mais n’oublions pas que l’arc se tend. En Chine, la population vieillit rapidement. Les mesures gouvernementales ne parviennent pas à convaincre les nouvelles générations de faire un deuxième ou un troisième bébé dans un pays où la solidarité familiale joue à plein et où très peu de personnes âgées bénéficient de l’aide sociale. La famille doit conserver ses économies pour aider les parents. La Chine perd quasiment 1% de sa population active par an. Par ailleurs, cette population s’enrichie et les entreprises trouvent toujours plus de débouchés dans leur pays.

Là est le réel mais plus lointain risque d’inflation, quand la main d’oeuvre chinoise bon marché qui irrigue le monde de produits à bas coût de production depuis 30 ans verra son débit diminuer… ou ses prix augmenter.

Toutes ces considérations et les analyses des résultats des composants d’Adapera me conduisent courageusement à ne rien changer dans mon indice.

C’est en vous souhaitant de bonnes vacances que je vous donne rendez-vous en octobre, avec une analyse des résultats au 30 septembre.