Je vous adresse à tous mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année.

Personnellement, je subis actuellement les tracas de tout investisseur de long terme.

Adapera a chuté au classement des indices, où il occupait la première place depuis plus d’un an.

D’un côté, mon cortex me répète que la situation n’est pas anormale, ma stratégie étant une stratégie de long terme basée sur la résilience. D’après les méthodes mathématiques employées, elle doit se trouver avec une forte probabilité de résultat supérieur à la moyenne à partir d’une durée de 4 ou 5 ans. Ses piètres performances (6% en deux ans) face au CAC 40 français (à 17%) ne seraient donc pas représentatives de ses qualités.
D’un autre côté, des niveaux plus archaïques de mon cerveau crient à l’alerte maximale et à la recherche d’une nouvelle stratégie.

Performances depuis le 1er janvier 2021 :

  31/12/20 30/04/21 30/09/21 31/12/21 28/02/22 31/07/22 31/12/22
Adapera 1 000,00 1 118,58 12% 1 188,50 19% 1 498,51 50% 1236,38 24% 1 158,98 16% 1 062,86 6%
CAC 40 5 551,41 6 269,48 13% 6 520,01 17% 7 153,03 29% 6658,83 20% 6 448,50 16% 6 473,76 17%
DJ 30 606,48 33 874,85 11% 33 843,33 11% 36 338,30 19% 33892,6 11% 32 845,13 7% 33 147,25 8%
SP 500 3 756,07 4 181,17 11% 4 307,54 15% 4 766,18 27% 4373,94 16% 4 130,29 10% 3 839,50 2%
Nasdaq 100 12 888,30 13 962,70 8% 14 448,60 12% 16 320,08 27% 14237,81 10% 12 947,97 0% 10 939,76 -15%

 

Performances par périodes glissantes de 5 mois depuis le 1er janvier 2021 :

  31/12/20 30/04/21 30/09/21 28/02/22 31/07/22 31/12/22
Adapera 1 000,00 1 118,58 12% 1 188,50 6% 1236,38 4% 1 158,98 -6% 1 062,86 -8%
CAC 40 5 551,41 6 269,48 13% 6 520,01 4% 6658,83 2% 6 448,50 -3% 6 473,76 0%
DJ 30 606,48 33 874,85 11% 33 843,33 0% 33892,6 0% 32 845,13 -3% 33 147,25 1%
SP 500 3 756,07 4 181,17 11% 4 307,54 3% 4373,94 2% 4 130,29 -6% 3 839,50 -7%
Nasdaq 100 12 888,30 13 962,70 8% 14 448,60 3% 14237,81 -1% 12 947,97 -9% 10 939,76 -16%

 

Les deux ont raison, et c’est la force de l’être humain.
D’une part, j’écouterai les alertes pour trouver des améliorations à apporter. Mais je le ferai sans crise de panique.

Concernant mon analyse de la situation économique, je n’ai plus de boussole, mais cela n’est pas lié à une perte de repère. J’ai des repères, mais ils donnent des signes contraires.

Le cas de la levée de la stratégie zéro-COVID en Chine est typique.
Pour voir le verre à moitié plein, elle permet de remettre au travail la plupart des employés et de sortir la population d’un enfermement.
Mais le prix du refus des vaccins occidentaux sera lourd. Les chiffres officiels chinois n’étant là que pour nous rappeler le souvenir charmant des villages Potemkine, les analystes extérieurs au pays estiment que cette levée conduira au décès de 1 à 2 millions d’individus. A l’heure où j’écris ces lignes, la situation dans les (peu nombreux) hôpitaux chinois semble être catastrophique.
Comment réagira l’opinion publique chinoise ? Le comité central du parti ?
Personne ne peut le dire. Cela ne signifie pas que ceux qui parient sur un redémarrage de l’usine mondiale aient tort. Cela signifie que l’incertitude est grande.

La guerre en Ukraine semble partie pour durer.
Les Russes ne peuvent gagner avec des armes conventionnelles. La population Russe ne se révolte pas. Jusqu’à combien de cercueils ? Incertitude.

Quand à notre chère inflation, certains en prédisent la fin, avec de très bons arguments : les facteurs déclencheurs sont passés, les banques centrales tiennent ferme la barre des taux. La seule question resterait celle du moment de l’atterrissage.
A mon sens, la question n’est pas si simple. Avec la nouvelle année, arrivent de nombreuses renégocations de contrats, dont les montants seront à la hauteur des prix subis jusque-là par les fournisseurs. Je pense que nous devrions assister à une propagation de l’inflation. Cela n’est d’ailleurs pas en opposition avec son apaisement, à l’image d’une vague s’étendant sur la plage mais perdant avec cela en hauteur (mes métaphores montrent mon besoin de vacances au soleil). Mais comment cette propagation de l’inflation sera-t-elle supportée par les opinions qui pourraient être soumises à des fermetures de commerces, une remontée du chômage… incertitude, incertitude.

Bref, il m’en coûte, mais je m’attendais déjà à cette conclusion quand j’écrivais la lettre précédente : je reste pour l’instant sur mes principes d’investissement en cours.
A savoir :
– investir « au fil de l’eau », quand une bonne occasion se présente (j’ai ainsi bien profité du plongeon artificiel de Téléperformance),
– investir sur des sociétés distribuant des dividendes (quand il n’y aura plus que cela à réinvestir, ce sera déjà ça).

Voici quelques titre qui ont mes faveurs actuellement :
– Sartorius Stedim
– Nike
– Melexis
– Visa
– Téléperformance
– Eurofins Scientific

Et pour ceux encore plus adverses au risque (moi, c’est ce que j’achète pour ma famille) :
– Home Depot
– Nike
– Visa
– Microsoft
– Thermo Fisher
– Accenture

Dès que l’un de ces titres « dévisse » plus qu’il ne devrait, j’en prends un peu… pour plus tard (second semestre 2023 ou 2024 ? S’il vous plaît, ne me gâchez pas cette année toute neuve en me disant encore plus tard !)

Avertissement : les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. Un placement en bourse ne bénéficie d’aucune garantie ou protection et comporte un risque de perte en capital. Les éléments sectoriels et statistiques ne préjugent pas de la performance des entreprises des supports d’investissement. Ces articles ne reflètent que mes avis et vous présente les options d’investissement que j’ai choisies.

Je vous donne rendez-vous en juin 2023, avec une analyse des résultats au 31 mai 2023.